HDA : Persée de Cellini
Pour ceux qui voudraient prendre l’œuvre en HDA, trois liens qui peuvent être utiles.
Le récit de cette incroyable aventure :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pers%C3%A9e_tenant_la_t%C3%AAte_de_M%C3%A9duse_%28Cellini%29
Une bonne analyse de l’œuvre et notamment de sa symbolique:
http://blogthucydide.wordpress.com/2008/07/06/cellini-22-le-persee/
Un point sur le maniérisme (courant artistique) :
http://expositions.bnf.fr/renais/arret/3/index2.htm
Et la réaction du sculpteur lors de la découverte de son œuvre :
Après avoir laissé refroidir le bronze pendant deux jours, je commençai à le découvrir peu à peu. Je trouvai d'abord que la tête de la Méduse était parfaitement venue, grâce aux évents, et, comme je l'avais annoncé au duc, parce que le feu de sa nature tend à s'élever. En continuant de fouiller, je rencontrai l'autre tête, c'est-à-dire celle du Persée, qui était également réussie : j'en fus beaucoup plus étonné ; car, on le sait, elle est infiniment plus basse que celle de la Méduse. La bouche du moule s'ouvrait sur la tête et les épaules du Persée. Par un bonheur inouï, le bronze qui était dans mon fourneau se trouva exactement suffisant pour terminer la tête : chose surprenante ! il n'en resta pas un grain dans les canaux, et rien ne manqua à la mesure qui m'était nécessaire. Cela me parut un véritable miracle opéré par Dieu. Je poursuivis mon exhumation avec le même succès. Tout se présentait aussi heureusement. Lorsque j'arrivai au pied de la jambe droite qui pose à terre, je m'aperçus que le talon était venu, puisqu'il était entier. J'en fus très-content d'un côté, mais d'un autre côté j'en fus contrarié, parce que j'avais dit au duc que le pied ne pourrait réussir. En finissant de le découvrir, je vis qu'il manquait non-seulement les doigts, mais encore près de la moitié du pied. Bien que cet accident dût me donner un peu plus de travail, j'en fus enchanté, car il devait prouver au duc que je savais mon métier. Du reste, si le métal avait formé une plus grande partie du pied que je ne l'avais cru, cela tenait simplement à ce que le bronze avait été chauffé plus que les règles ne le prescrivent et à ces plats d'étain que j'y avais mêlés pour le liquéfier, procédé qu'aucun maître n'a jamais employé.